Claire Bonvallat, alumni de l’ESCAET : entre technologie et innovation au service du tourisme

Pourquoi avez-vous décidé de faire carrière dans le tourisme ?
Au départ, je souhaitais devenir agent de voyage afin d’offrir aux clients des moments d’évasion et leur permettre de vivre des expériences uniques. C’est cette vocation qui m’a poussée à entreprendre un BTS Tourisme. Bien que j’ai beaucoup apprécié travailler en agence, j’ai rapidement compris que je ne souhaitais pas y évoluer sur le long terme. À la suite de mon BTS, j’ai alors pris une année sabbatique à Shanghai pour apprendre le chinois. Ce séjour m’a permis de réfléchir à mes aspirations professionnelles. Une étudiante de l’école m’a fait découvrir l’ESCAET, ce qui m’a encouragée à poursuivre mes études pour trouver un poste dans le secteur du tourisme qui corresponde réellement à mes aspirations.
Pouvez-vous nous présenter rapidement votre parcours professionnel ?
À mon arrivée à l’ESCAET, j’ai découvert la technologie au service de l’industrie du tourisme, et cela m’a passionnée. Mon ambition était alors de rejoindre Orchestra. J’ai eu l’opportunité d’y effectuer mon stage de fin d’études, puis ils m’ont embauchée comme consultante. Ma mission principale consistait à accompagner les chefs de projets pour apporter une réponse pertinente aux besoins des clients, tels que Voyage Privé ou Selectour. Par la suite, j’ai rejoint Leclerc pour travailler sur leur site e-commerce. En participant à la refonte du site, j’ai pu appréhender l’ensemble du processus de création d’un site web. J’ai ensuite poursuivi mon parcours chez Promovacances, où j’ai travaillé sur leur plateforme e-commerce développée en interne. J’ai par la suite rejoint la Compagnie des Alpes, où je contribue à la digitalisation des parcs d’attractions et des musées.
Qu’est-ce qui a orienté vos choix de poste et de secteur d’activité ?
Mes choix ont toujours été guidés par la technologie. Lorsque j’étais en BTS, on annonçait la disparition des agences physiques face à l’émergence des plateformes en ligne. En intégrant l’ESCAET, j’ai réalisé que la technologie pouvait constituer un atout pour les agences de voyage, et non les menacer. J’ai toujours cherché à me challenger dans des environnements technologiques, que ce soit chez Orchestra, Promovacances ou aujourd’hui à la Compagnie des Alpes.
Quelles sont les compétences qui vous servent le plus dans votre job aujourd’hui ?
En termes de hard skills, je citerais la maîtrise des outils technologiques, comme SQL, et la gestion de projet. Quant aux soft skills, la rigueur, un sens aigu de l’anticipation et une bonne mémoire sont essentiels. Dans mon métier, tout est prioritaire, il faut donc être organisé et savoir anticiper les imprévus.
Quelle est votre plus grande fierté dans votre parcours ?
La migration de l’écosystème hôtelier du Parc Astérix. Il s’agissait d’un projet “pur applicatif”, hors web, qui m’a obligée à repartir de zéro. Ce fut un vrai challenge, mais également une grande fierté d’avoir vu le projet aboutir.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans le tourisme aujourd’hui ?
Il faut avant tout être passionné par le secteur mais également prendre le temps de bien le comprendre. Le tourisme est un secteur de services doté de nombreuses spécificités. Il faut savoir tirer parti des évolutions technologiques, telles que l’intelligence artificielle, et ne pas les percevoir comme une menace mais comme un outil qui ouvre de nouvelles perspectives.
Un souvenir marquant de votre passage à l’ESCAET ?
Le week-end d’intégration en deuxième année reste un moment mémorable. Grâce à mon parcours à l’ESCAET, j’ai également pu découvrir des secteurs qui m’étaient jusqu’alors inconnus, comme les parcs d’attractions ou les musées. J’ai aussi été particulièrement marquée par la diversité des métiers du tourisme.
Pouvez-vous nous parler du thème de votre mémoire à l’ESCAET ?
Mon mémoire portait sur la mise en place d’une plateforme multiservices dédiée aux agences de voyage. L’idée était de créer une plateforme de type Orchestra, connectée à des tours opérateurs, des transporteurs, des hébergeurs et des activités, pour agréger toutes les offres et permettre aux agences de voyage de les vendre facilement. C’était un projet très axé sur la technologie et l’innovation dans le secteur du tourisme.
Quelle est la force du réseau alumni de l’ESCAET selon vous ?
Le réseau alumni de l’ESCAET est très puissant. Même sans se connaître personnellement, le simple fait d’avoir étudié à l’ESCAET crée un lien immédiat. J’ai gardé le contact avec plusieurs anciens, et cela m’a beaucoup aidé dans ma carrière. C’est un véritable atout pour l’entraide et l’échange de conseils. Par exemple, je suis restée proche d’un membre de ma promotion qui était d’ailleurs présente à mon mariage. J’ai également collaboré avec une ancienne de l’ESCAET, d’abord chez Orchestra et maintenant à la Compagnie des Alpes. J’ai aussi fait du tutorat pour des étudiants de l’ESCAET, et je suis toujours en contact avec certains d’entre eux. Ce réseau est très vivant et solidaire.
Quel fait majeur de l’industrie du tourisme vous a marqué ?
Lorsque j’étais étudiante à l’ESCAET, la consolidation des tours opérateurs était déjà un sujet de réflexion, et les années suivantes ont confirmé cette tendance. L’ESCAET nous a préparés à anticiper les évolutions du secteur. On nous a donné les clés pour comprendre et anticiper les changements.
Quelle personnalité du tourisme vous inspire ?
Christian Sabbagh, le fondateur d’Orchestra, m’a beaucoup inspirée. Il réussit à challenger des géants comme Amadeus et à faire d’Orchestra un leader sur le marché français. Marie Alantaz, ancienne directrice de l’ESCAET, est aussi une source d’inspiration pour moi. Son parcours est impressionnant.
Quels sont les principaux enjeux dans votre secteur aujourd’hui ?
La digitalisation et l’expérience client immersive sont deux enjeux majeurs. Nous cherchons à développer des solutions pour que l’expérience du client soit fluide, de l’achat du billet jusqu’à la visite du parc. Notre ambition est de faire en sorte que le client puisse se concentrer pleinement sur son expérience, sans avoir à se soucier des contraintes pratiques.
Claire, quel est votre avis sur la nouvelle plateforme alumni que l’ESCAET va lancer ?
Je trouve que c’est une excellente initiative. Avec près de 4 000 alumni, c’est un réseau très riche. La plateforme permet de rester en contact, de s’entraider, de faire du mentorat ou du tutorat. C’est une belle opportunité pour les anciens de partager leurs expériences et de continuer à se développer professionnellement. Je suis sûre que ça va renforcer encore plus les liens entre les anciens élèves.