Du déclic à la réussite : comment l’ESCAET a marqué la carrière de Gaëlle Kormann Mathieu

Depuis son diplôme à l’ESCAET en 2001 jusqu’à ORSUD aujourd’hui, le parcours de Gaëlle Kormann Mathieu illustre un secteur en mouvement. Révélée à l’école pour ses qualités commerciales et portée par une curiosité, elle a fait de chaque étape un apprentissage. Responsable commerciale et account manager, elle explique comment elle a construit, pas à pas, une carrière solide et rappelle l’importance des enseignants, de la découverte des métiers et du réseau.
Qu'est-ce que l'ESCAET vous a apporté ?
L’ESCAET m’a beaucoup apporté, surtout les personnes qui m’ont enseigné et qui ont marqué mon parcours pendant mes années à l’école. Je pense tout d’abord à Monsieur Thurot, qui m’a révélée en tant que commerciale. C’est lui qui a su déceler ce petit "truc" qui m’a permis de découvrir mon don pour la vente. Et il ne s’était pas trompé, car c’est le métier que j’exerce toujours aujourd’hui.
Ensuite, l’ESCAET m’a également apporté une connaissance approfondie du milieu touristique. Quand on arrive à l’ESCAET, on arrive souvent avec des certitudes. On rêve tous de devenir responsable projet chez Asia ou Kioni, mais l’école nous ouvre aussi à d’autres métiers et secteurs, à d’autres fournisseurs. Et je dois dire que Monsieur Thurot avait un esprit très visionnaire, tout comme Madame Thurot. C’est cette vision qui m’a marquée et qui m’a aussi poussée à adopter une approche plus globale du secteur.
Pouvez-vous nous parler de votre poste et de votre activité actuelle ?
Aujourd’hui, je suis responsable commerciale et account manager au sein des agences de voyages ORSUD, un groupe familial basé à Marseille depuis trois générations. Nous servons plus de 650 entreprises dans le domaine des déplacements professionnels, avec deux plateaux : un à Marseille et un à Paris. Cela fait presque neuf ans que j’occupe ce poste, et je suis toujours passionnée par ce que je fais.
Et dans votre parcours, quelle est votre plus grande fierté ?
Ma plus grande fierté remonte à 2001, lorsque nous avons été diplômés de l’ESCAET en octobre. Suite aux attentats du 11 septembre, la promotion a été surnommée "la promo maudite" car aucun poste n’était accessible et les entreprises avaient gelé leurs recrutements. Ma plus grande fierté, c’est d’avoir fait preuve de résilience face à cette situation. J’ai dû passer par un poste d’agent de voyage, un vrai défi et une remise en question. Ce n’était pas le poste que j’imaginais, mais ça m’a permis de découvrir le secteur du tourisme sous un autre angle, celui du particulier, et d’acquérir une vision plus complète du métier.
Il y a eu beaucoup d’épreuves dans le tourisme depuis 2001 : le 11 septembre, le tsunami, la crise sanitaire… Mais on se rend vite compte que des aléas, il y en a toujours. C’est ça qui nous forge et nous apprend à être résilients.
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire carrière dans le tourisme ?
Je suis d’origine espagnole, et j’ai toujours été partagée entre ma mère espagnole et mon père français. J’ai grandi en passant chaque été à Valence chez ma famille, et j’ai toujours adoré prendre l’avion. Au fil des années, mon amour pour les voyages et pour la rencontre de nouvelles cultures s’est développé. J’ai fait un BTS tourisme qui a confirmé mon envie de m’engager dans cette voie. J’avais également fait un diplôme d’espagnol, ce qui m’a permis de lier mes passions.
L’ESCAET a été une véritable révélation pour moi, notamment grâce à la découverte des différents métiers du secteur. J’ai appris à mieux connaître l’univers du tourisme, et cela m’a confortée dans mon choix de carrière.
Et enfin, quel regard portez-vous sur le réseau des anciens de l’ESCAET ?
Je suis assez partagée par rapport au réseau des anciens de l’ESCAET. Il y a eu des tentatives depuis 2001, mais aujourd’hui, je sens qu’il y a une réelle volonté de créer une communauté plus forte. Lors des 40 ans de l’école, il a été question de renforcer ce réseau, et personnellement, j’en attends beaucoup. Dans d’autres écoles de commerce, ces réseaux existent depuis longtemps et sont très efficaces.
Quand on mentionne l’ESCAET, que ce soit lors d’un entretien d’embauche ou lorsqu’on rencontre un fournisseur, tout le monde connaît l’école et la respecte. Ce réseau est essentiel pour renforcer notre position dans le secteur. Je suis très heureuse et impatiente de faire partie de ce réseau des anciens. Je crois qu’il y a un potentiel énorme pour des collaborations et des échanges entre les anciens, les étudiants et même les professionnels du secteur. Des événements comme le Forum des pionniers sont un excellent exemple de cette dynamique.
